Histoire
Un riche passé historique
L'actuel territoire de la Communauté de Communes Haut Chemin – Pays de Pange a des racines historiques très anciennes. Bien avant le Moyen Age, on retrouve la trace du nom Haut Chemin qui désigne une partie du Pays Messin située entre la Moselle et le Saulnois. Il regroupe, entre autres, des communes telles que Pange, Vigy, Vantoux, Chieulles, Saint-Julien-lès-Metz, Montigny-lès-Metz mais aussi des quartiers de Metz (Grigy, Vallières, …). L'origine de son nom viendrait peut-être de la route de Bouzonville (actuelle Départementale 3) qui se situe sur un plateau.Au Moyen Age, les villages du Haut Chemin appartiennent aux paraiges (familles qui dirigent Metz) ou aux abbayes messines.
Ce territoire occupe en grande partie les ex - cantons de Metz (2e), de Pange et de Vigy. Il comprend 70 communautés, tant villages que hameaux dont Failly, Moulin-Regnier, Montoy, Coincy, Flanville, Servigny-lès-Sainte-Barbe, Poiche, Retonfey, Béville, Vaudreville, Maizery, Silly-sur-Nied, Urville, les Moulins, Courcelles-Chaussy, Léovillers, Landonvillers, la Beuverie et la Bruyère, Burtoncourt, la Neuveville, Lüe, la Vieuville, Befey, Rabas, Hessange, Vry, Vigy, Glatigny, Cheuby, Libaville, Sanry-lès-Vigy, Paouilly, Méchy, Hayes, Gondreville, Ogy et Puche.
A la Révolution, le Haut Chemin est encore l'un des 7 secteurs composant le Pays Messin. Puis, les découpages plus récents en arrondissements et/ou cantons font apparaitre de nouvelles appellations.Les nouveaux cantons de Pange, Vigy, sont créés avec tous les autres cantons du département de la Moselle, le 29 vendémiaire de l'an X (21 octobre 1801) par arrêté des Consuls dans le cadre de la Constitution de l'an VIII.
Depuis 2014, ces communes se regroupent au sein du nouveau canton du Pays Messin.
De la préhistoire au Moyen Age
L'occupation humaine est attestée à Sainte-Barbe depuis le Moustérien, il y a plus de 30 000 ans. Au Néolithique, il y a 7 000 ans, des cultivateurs sont présents à Vry puis sur les autres communes. A partir d'une voie romaine passant au sud de Sainte-Barbe et descendant vers Les Etangs, rayonnaient des voies moins importantes autour desquelles les Gallo-romains ont installé plusieurs villas et de nombreux petits bâtiments agricoles, notamment à Sainte-Barbe, Sanry-lès-Vigy, Servigny, Vigy et Vry.
Le passage des hordes venues de l'Est à partir du milieu du IIIème siècle a sans doute fait beaucoup de ravages. Après l'an 1000, on peut retrouver de nombreux vestiges tels que l'abbaye cistercienne de Villers-Bettnach, les châteaux forts des Etangs, de Hayes et celui de Vry, nommé Petit-Metz qui eut à subir plusieurs sièges. Cette superbe forteresse fut progressivement détruite au XXème siècle. Les églises de cette époque (an 1000) ont toutes été détruites soit au XVIIème siècle ou au début du XIXème siècle pour être remplacées par des bâtiments souvent néogothiques.
Les textes nous renseignent sur les épisodes guerriers qui ont opposés les Messins – auquel appartient le Haut Chemin – et les Lorrains. En 1492, lors de la guerre de "la hottée des pommes", les Lorrains ravagent le Pays Messin. En 1441, Sanry-lès-Vigy, Vry et une partie de Sainte-Barbe sont brûlés par les seigneurs venant de la Petite Pierre. La guerre de Trente ans amène la destruction totale ou partielle de nombreux villages. En 1635, les croates ravagent la région. Au XVIIIème siècle, des milliers d'habitants émigrent vers le Banat (Sud Est de l'Europe) où ils fondent des villages dont certains portent les noms de leur village d'origine. La Révolution amena son lot de vandalisme comme la destruction de l'Abbaye de Villers-Bettnach.
Les faits marquants qui se sont déroulés de Montoy-Flanville à Courcelles-Chaussy, concernant le protestantisme font l'originalité de l'histoire du sud de la communauté de communes.
- Le château de Montoy devint un haut lieu de la Réforme en pays messin grâce à une ordonnance royale de 1571 permettant l'exercice du culte réformé.
- Au XVIème siècle, Courcelles-Chaussy fut le berceau d'une importante communauté huguenote.
- Lorsqu'en 1685, la révocation de l'Édit de Nantes fut promulguée, Courcelles-Chaussy, paroisse protestante, devint un lieu d'étape pour les Huguenots en fuite vers l'Allemagne.
La guerre de 1870, au coeur d'une guerre de religion
La guerre de 1870 fera une nouvelle fois de la région un terrain d'affrontements sérieux et dévastateurs.
Lors des combats, préludes à l'invasion de Metz, les troupes prussiennes campent sur le plateau où elles installent des batteries. De 1871 à 1918, la région est annexée à l'Empire allemand et fait partie du Reichsland Elsass-Lothringen. (Alsace-Lorraine).
En 1940, les troupes allemandes regagnent et annexent la région à coups de répressions brutales. Les habitants ne s'en relèveront qu'avec la libération du département en mars 1945.
A la croisée des chemins militaires
Guillaume II, dernier roi de Prusse et dernier empereur d'Allemagne a aussi été l'empereur des Mosellans et plus particulièrement de la région messine de 1888 à 1918. Pendant ces 30 ans, il a résidé 14 fois à Courcelles-Chaussy qui a tiré des bénéfices de son passage. Courcelles-Chaussy doit à Guillaume II :
- les travaux de restauration du Château d'Urville
- la construction du temple impérial,
- de nombreux autres édifices que Wilhelm II a fait ériger à la fin du XIXème siècle